mardi 24 avril 2012

Megaupload de nouveau en ligne prochainement?

Les vices de procédure s’empilent, les magistrats désespèrent. Kim Dotcom peut même rêver de… la remise en ligne de son site

INTERNET On est à deux doigts du beaucoup de bruit pour rien. Pas deux gros pouces de Kim Dotcom et ses 150 kilos, non, deux auriculaires de fée malingre.

Personne n’a oublié le fracassant coup de filet du FBI (via les forces de l’ordre néo-zélandaises) au plantureux domicile de Kim Schmitz/Dotcom, le 20 janvier dernier. Manu militari, le fantasque patron du carrefour de téléchargements (légaux, mais surtout illégaux) Megaupload avait été arrêté, et son site fermé, provoquant la frustration des téléchargeurs compulsifs et le désarroi de ceux qui avaient utilisé, à fins légales, les fonctions d’upload du site. La justice américaine reproche au Teuton de 38 ans d’avoir causé un préjudice de 500 millions de dollars aux industries du cinéma, du disque et dans une moindre mesure du jeu vidéo, en proposant des copies piratées de leurs contenus.

L’arrestation du gaillard avait tout, a priori, de la manœuvre vitrine, parfaite pour renforcer l’image des Feds. Sauf que la vitrine est en train de se fissurer, sous le poids des vices de forme !

Libéré sous caution le 22 février (le juge Dawson avait estimé qu’il ne présentait plus de risque majeur de fuite), Kim Doctom attend, depuis, assigné à résidence, son procès et une éventuelle extradition que les États-Unis ne cessent de demander. Sauf que le procès en question pourrait “ne jamais voir le jour” a soupiré, dans le New Zealand Herald, Liam O’Grady, le juge américain en charge du dossier.

Le hic n° 1 ? Megaupload n’a jamais été formellement accusé d’infractions pénales. Or, il s’agit d’une condition sine qua non à la bonne tenue du procès. Ce serait loin d’être la seule erreur de procédure qui tache l’affaire, puisque la police néo-zélandaise aurait, le jour de son intervention, également utilisé un mandat de perquisition non régulier. Conséquence, si la chose se confirme : la restitution à Kim Dotcom des biens saisis. Soit son argent, ses véhicules, mais aussi – et surtout ! – les noms de domaines des sites de sa mégagalaxie !

Sans compter que la police néo-zélandaise est, en outre, suspectée d’avoir un peu trop joué des coudes lors de son arrestation, et que les preuves concernant ladite opération ont mystérieusement disparu du serveur sur lequel elles étaient stockées, empêchant les avocats de la défense d’en faire le levier d’une plainte contre la police…

Du coup, l’acquittement, improbable il y a deux mois, est de plus en plus évoqué lorsqu’il s’agit de l’avenir de Doctom. Certains parlent même du retour de… Megaupload.com ! Nous en sommes loin, mais le scénario n’est plus farfelu. Il l’est même de moins en moins. L’uppercut, pour la justice américaine, serait tout simplement terrible. ^^

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire